Émissions de CO2 provenant des énergies fossiles : baisse record pour l’Union Européenne !

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Des énergies fossiles en perte de vitesse

En 2023, l’Union Européenne a connu une chute de 8% de ses émissions de CO2 provenant des énergies fossiles. Un record depuis les années 1960 avec une baisse de 2,7 milliards de tonnes équivalent CO2 émises. 

Ces chiffres émanent d’un rapport du CREA (Centre for Research on Energy and Clean Air), un organisme de recherche indépendant sur la pollution atmosphérique (tendances, causes, impacts sur la santé, solutions…).

Selon le CREA, cette baisse a été permise par 3 facteurs principaux :

• Un mix électrique plus propre, à l’origine de 56% de la baisse des émissions de CO2. L’augmentation continue de la capacité éolienne et solaire ainsi qu’un rebond de la production hydroélectrique et nucléaire ont permis cette baisse des émissions dues aux énergies fossiles.
• La réduction des émissions dans certains secteurs, notamment l’industrie et le transport, qui ont contribué à 36%.
• Le reliquat (8%) est due à une baisse de la consommation d’électricité, attribuable à des conditions météorologiques douces.

 

Des diminutions inégales selon l'énergie étudiée

Lorsqu'on analyse énergie par énergie, on constate que les émissions de CO2 dues au charbon ont diminué de 25% par rapport à 2022 et ont presque diminué de moitié depuis 2015 (-48%). Le gaz fossile a également connu une baisse importante, les émissions estimées ayant chuté d’environ 11 % en 1 an.

Si la baisse de la part des énergies fossiles dans les émissions de CO2 constitue une excellente nouvelle pour la transition énergétique et la transition écologique à l’échelle de l’Union Européenne et de la France, il est à noter que les émissions dues au pétrole ont diminué de moins de 2%. En effet, ces dernières proviennent principalement du transport et de l’industrie, des secteurs dans lesquels elles ne peuvent pas être remplacées uniquement en augmentant la capacité de production d’énergie renouvelable.

Pour cette raison, il est important de décarboner la mobilité et privilégier le développement de nouvelles énergies (GNV, bioGNV, électricité, B100, hydrogène…), qui respectent les particularités de chaque territoire et des ses parties prenantes.

Décarboner la mobilité

 

A noter enfin que les émissions de méthane, un gaz à très fort potentiel de réchauffement global, et les émissions provoquées par les activités européennes à l’extérieur de l’Union Européenne ne sont pas incluses dans les calculs de ce rapport.

Lire le rapport complet de la CREA (en anglais)

 

 

Photo de Marek Piwnicki sur Unsplash